L’été est là et le moustique-tigre aussi. Implanté progressivement dans une quarantaine de département français depuis 2004, l’Aedes albopictus ne cesse de gagner du terrain, notamment sur le pourtour méditerranéen. Quelques gestes simples sont à adopter pour s’en prémunir.
Le moustique-tigre se développe et vit au plus près de l’Homme. Et pour cause : ses gîtes de reproduction se situent toujours en milieu urbain et périurbain. C’est donc chez les particuliers que l’Aedes albopictus fait son nid. La femelle du moustique-tigre a besoin d’eau pour se reproduire. Elle pond ses œufs au bord des réceptacles pouvant recueillir de l’eau, donc, et lorsque les conditions climatiques sont favorables (à partir du printemps), les œufs éclosent au contact de cette dernière. A partir de ce moment-là, les larves mettent entre cinq et six jours avant de devenir adultes. Pour éviter cette prolifération, il est nécessaire de mener en amont une action préventive. Anticiper et supprimer les lieux favorables à la reproduction reste la solution la plus efficace pour lutter contre le moustique-tigre.
Jardin, cour, terrasse, sont autant de lieux idéals pour l’Aedes albopictus. Toutes les petites, voire très petites, collections d’eau artificielle, ou naturelle, qui y sont présentes favorisent sa reproduction, telles que par exemple :
- Les récupérateurs d’eau (citernes, fûts…).
- Les soucoupes sous les pots de fleur.
- Le matériel de jardin (brouette, bâche…).
- Les bassins.
Les gîtes de reproduction sont donc en grande partie fabriqués par l’Homme. Lutter contre le moustique-tigre nécessite que chacun adopte les bons gestes, quotidiennement, pour le priver d’eau et, ainsi, éviter son développement. Parmi eux :
- Nettoyer les gouttières (feuilles mortes, débris…).
- Ranger le matériel de jardin.
- Entretenir les points d’eau (piscine, bassin).
- Couvrir les récupérateurs d’eau.
- Vider/retourner les réceptacles potentiels d’eau.
- Vérifier régulièrement le bon écoulement des eaux usées.
Contrairement aux autres espèces de moustiques, celui-ci ne se déplace pas au-delà d’un périmètre de 150 mètres autour de son lieu de ponte. Sa « zone de vie » est restreinte et c’est là qu’il est important d’agir. Gérer ses eaux domestiques et/ou supprimer physiquement les gîtes présents dans les domiciles privés (qui représentent 80% des lieux de pontes) permet de réduire la présence du moustique et les nuisances qu’il peut occasionner. Car outre les piqûres, les moustiques-tigres peuvent être vecteurs de maladies telles que la dengue, le chikungunya ou encore le virus Zika. D’où l’importance de s’en prémunir.
Il faut adopter les bons gestes au quotidien, pour éviter que l’eau domestique ne devienne un gîte de reproduction du moustique. Se protéger de l’Aedes albopictus nécessite donc l’implication de chacun et de tous.
Plus d’informations sur le site moustiquetigre.org.