Les chenilles processionnaires font leur apparition prématurée cette année dans les Pyrénées-Orientales. Réputées pour leur caractère nuisible, elles provoquent des urticaires graves chez l’homme et l’animal. Ces larves de papillons, qui ont élu domicile dans nos jardins et forêts, s’attaquent dans notre département aux pins. Leur prolifération rapide pose un risque sanitaire et environnemental majeur.
Comment reconnaitre les chenilles processionnaires ?
Les chenilles processionnaires, se reconnaissent à leur déplacement en file indienne. La chenille du pin se distingue par sa couleur brun orangé. Elles construisent des nids soyeux dans les arbres, d’où elles émergent la nuit pour se nourrir des feuilles. La période de risque s’étend de janvier à août, selon l’espèce, avec un pic de prolifération au printemps pour le pin.
Avec l’hiver doux que connait le département des Pyrénées-Orientales, les nids cette année sont plus volumineux et les chenilles ont déjà débuté leur procession. À Pollestres, avec une nacelle, les agents de la commune atteignent les arbres hauts, retirant les nids et remplaçant les sacs écopièges dans les pins et les cèdres, surtout près des écoles.
Attention aux poils urticants des chenilles processionnaires
Le danger des chenilles processionnaires réside dans leurs poils urticants, qui contiennent une toxine provoquant de sévères réactions allergiques. La simple proximité avec ces insectes peut entraîner des symptômes cutanés, respiratoires ou oculaires. Leur présence est également délétère pour les arbres, entraînant la chute des feuilles et l’affaiblissant.
Pour éviter l’exposition, il est crucial de ne pas s’approcher des chenilles ni de leurs nids. En cas de présence dans les environs, évitez les activités en plein air et protégez-vous en portant des vêtements longs. Pour les animaux domestiques, une vigilance particulière est de mise pour prévenir tout contact. En présence de nids, faites appel à des professionnels pour une élimination sécurisée.
Les chenilles processionnaires, ennemies de nos animaux
Pour les chats, le contact avec les poils de ces chenilles peut avoir des conséquences graves. Lorsqu’un chat entre en contact avec ces poils, il peut commencer à baver excessivement, et sa langue peut gonfler et même durcir, pouvant entraîner une nécrose qui pourrait nécessiter une amputation si elle n’est pas traitée à temps. Il est donc crucial d’agir rapidement et d’emmener le chat chez un vétérinaire pour un traitement approprié, qui peut inclure des anti-inflammatoires et des antihistaminiques.
Pour les chiens, les risques sont similaires mais souvent plus graves en raison de leur tendance à être plus curieux et donc plus susceptibles d’entrer en contact avec ces chenilles. Les poils urticants peuvent causer des inflammations sévères, des brûlures, des rougeurs et des œdèmes. Dans les cas les plus graves, ils peuvent même entraîner un choc anaphylactique, pouvant être fatal si des soins immédiats ne sont pas fournis. Comme pour les chats, il est conseillé d’éviter les zones infestées par ces chenilles et de consulter un vétérinaire immédiatement si des symptômes apparaissent après un contact potentiel.
Des pièges pour limiter la prolifération
Comme à Pollestres, les autorités locales engagent des mesures pour limiter la prolifération des chenilles processionnaires. Les stratégies varient de l’installation de pièges à la promotion des prédateurs naturels. Cependant, la lutte contre ces nuisibles demande une approche collective et informée.
En cas d’exposition, il est recommandé de se laver immédiatement et de consulter un médecin si des symptômes apparaissent.