Sous l’escorte de la police, le cortège a traversé le centre-ville, dans une démonstration de solidarité professionnelle, sans pour autant paralyser l’activité commerçante.
La contestation s’inscrit dans le cadre d’une mobilisation nationale contre une convention jugée inadéquate par les professionnels du secteur. Stéphane Campilla, président local de la Fédération nationale des artisans taxis, souligne dans les colonnes de nos confrères de L’indépendant que « cette mobilisation répond à un appel national pour faire entendre nos voix sans pour autant nuire aux activités du cœur de ville ».
Une nouvelle convention qui ne passe pas
Le cœur du litige repose sur la convention nationale publiée au Journal officiel le 4 janvier dernier, considérée comme une trahison des négociations menées avec la CNAM. Selon les artisans, la revalorisation des tarifs proposée, de l’ordre de 1 à 2 centimes par kilomètre pour 2024, est largement insuffisante face à la hausse du coût des carburants et des véhicules.
Outre les tarifs, la profession critique vivement le projet de covoiturage sanitaire inclus dans la convention, le jugeant inapproprié compte tenu de la diversité des pathologies et des besoins des patients.
La profession pointe également du doigt les tarifs imposés depuis des années par l’assurance maladie, qui, selon eux, grignotent leurs marges et démontrent un manque de reconnaissance et de respect envers leur métier. La journée de mobilisation devrait se conclure par une demande d’audience à la préfecture, suivie d’une visite prévue à la CPAM, dans l’espoir d’ouvrir un dialogue constructif et de trouver des solutions justes et équitables pour tous les acteurs concernés.