L’intervention du Premier Ministre Gabriel Attal, annonçant dix mesures de simplification pour apaiser la crise agricole, a suscité des réactions contrastées dans les Pyrénées-Orientales. L’annonce, faite aujourd’hui depuis Montastruc-de-Salies en Haute-Garonne, visait à répondre aux multiples soulèvements agricoles et à la frustration croissante des agriculteurs.
Les mesures incluent des sanctions sévères contre les entreprises enfreignant la loi Egalim, l’abolition de la taxe sur le gazole non-routier (GNR), la simplification des procédures pour les curages d’eau agricole, et l’unification de la réglementation sur les haies agricoles. D’autres mesures concernent la réduction des délais de recours pour les projets agricoles, l’augmentation des indemnisations pour les exploitations touchées par la MHE, et la poursuite de l’opposition française à l’accord entre le Mercosur et l’Union Européenne.
Accueil nuancé des mesures dans les Pyrénées-Orientales
Dans les Pyrénées-Orientales, ces annonces ont été accueillies de manière contrastée. D’un côté, les responsables syndicaux de la FNSEA semblent en faveur d’une suspension des mouvements de protestation, indiquant une certaine approbation des initiatives gouvernementales. Cependant, les militants de base expriment une détermination accrue à poursuivre les actions de protestation, signalant une divergence d’opinions au sein du secteur.
La Coordination Rurale, pour sa part, continue d’appeler à des blocages, reflétant une partie du secteur agricole qui juge les mesures insuffisantes ou inadaptées aux problèmes rencontrés.
Vers la poursuite du mouvement ?
Cette diversité de réactions met en lumière les enjeux complexes auxquels fait face le secteur agricole dans les Pyrénées-Orientales. Les mesures, bien que visant à atténuer la crise, soulèvent des questions sur leur adéquation et leur efficacité à long terme. Les prochaines heures seront décisives pour savoir si le mouvement de blocage dans les Pyrénées-Orientales se poursuit.