Dans les Pyrénées-Orientales, le Haut-Vallespir aspire à la renaissance des Gorges de la Fou, un site naturel emblématique fermé depuis 2018 à la suite d’un éboulement.
Le site, réputé pour être parmi les gorges les plus étroites du monde, avait ouvert ses portes en 1958. Avant sa fermeture en 2018, il recevait chaque année une moyenne de 80 000 visiteurs de avril à octobre. Claude Ferrer, maire de Prats-de-Mollo et président de la communauté de communes du Haut-Vallespir, exprime son désir de redynamiser cet espace. David Planas, maire d’Arles-sur-Tech, partage également cet enthousiasme.
Le 24 août 2023, une réunion rassemblant divers acteurs locaux, dont les maires des communes adjacentes, le conseil départemental, le sous-préfet de Céret, la commissaire de massif et un représentant du pays Pyrénées-Méditerranée, a été organisée. Le consensus a été d’allouer des fonds pour la réalisation d’une étude de faisabilité pour la remise en état du site.
L’état actuel des lieux montre des signes évidents d’abandon. La végétation envahissante et les structures détériorées témoignent du besoin pressant d’intervention. Malgré les 1700 mètres aménagés à l’origine, seulement 600 mètres sont actuellement accessibles. L’éboulement a détruit une portion de la passerelle, bien que certaines parties restantes semblent être intactes.
Des préoccupations concernant la sécurité et la stabilité de la région demeurent. Les effets de la tempête Gloria en 2020 et la nécessité d’études géologiques pour évaluer la stabilité de la roche soulignent l’importance de prendre des mesures de précaution pour la réouverture.
Les deux maires soulignent l’importance de garantir la sécurité des visiteurs tout en exprimant leur espoir de voir le bureau d’études proposer des solutions viables pour la renaissance des Gorges de la Fou. Ils envisagent une réouverture totale à long terme, mais sont également ouverts à une reprise partielle pour stimuler l’activité économique.
La fermeture des Gorges a été un coup dur pour l’économie de la vallée, et les efforts pour sa revitalisation sont en cours. Alors que le site demeure inactif, les coûts d’entretien et de remboursement continuent de peser sur les finances locales.