Le maire et vice-président de la métropole de Perpignan, Louis Aliot, a adressé un courrier au Premier ministre français Jean Castex. Dans ce dernier, il rappelle les engagements qu’il avait pris en faveur des habitants des Pyrénées-Orientales, lors de sa nomination en tant que chef du gouvernement Macron.
« Concernant notre département des Pyrénées-Orientales, qui semblait alors tant vous tenir à cœur, vous aviez annoncé que les dossiers de la Nationale 116 et de la ligne ferroviaire à Grande Vitesse seraient d’éminentes préoccupations. Plus récemment encore, vous indiquiez avoir obtenu des avancées dans le dossier du fret ferroviaire. Là encore, ce dossier majeur pour notre économie semble ne pas avancer au rythme nécessaire et nous ne semblons pas à l’abri d’un nouveau recul », écrit Louis Aliot, précisant qu’aucune décision nouvelle n’a été annoncée.
Air France abandonne Perpignan le soir
Et d’ajouter, « j’apprends soudainement par la presse que la compagnie Air France a unilatéralement décidé de supprimer la rotation Perpignan-Paris du soir et ceci sans aucun doute pour de sombres raisons de rentabilité alors même que votre gouvernement vient de lui octroyer une aide substantielle de sept milliards d’euros. Cette décision va à l’encontre des engagements que vous avez pris en tant que Premier Ministre pour les territoires en général et pour Perpignan et les Pyrénées-Orientales en particulier. Un tel désengagement vis-à-vis d’un territoire déjà fragilisé va également à l’encontre des objectifs du plan de relance que vous avez annoncé ».
L’élu du Rassemblement national ne s’arrête pas là. Il demande à Jean Castex de « tout faire dans les jours qui viennent pour obliger la compagnie » à revenir sur sa décision et à proposer une offre de transport « dynamique, cohérente et attractive » pour les habitants du département.
« Plus proche de Madrid que de Paris »
« Alors que nous attendons toujours la ligne à Grande Vitesse et que Perpignan est aujourd’hui plus proche de Madrid que de Paris, que nos cantons de Cerdagne et du Capcir sont toujours autant isolés faute d’une route nationale 116 digne de ce nom, votre gouvernement se doit aujourd’hui de réagir et il vous appartient de mettre en conformité vos actes avec vos engagements d’hier. Nous Perpignanais, mais aussi l’ensemble des habitants de notre département des Pyrénées-Orientales, ne pouvons plus aujourd’hui accepter une situation d’enclavement qui condamne toute volonté de développement.
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« Nous ne pouvons plus accepter des promesses jamais tenues qui sont autant de marques de mépris à notre égard et à notre capacité collective à faire de la ville de Perpignan, de sa communauté urbaine et du département tout entier un territoire qui compte au plan national et international. Parce que j’ose croire, Monsieur le Premier Ministre, que le sort de Perpignan et des Pyrénées-Orientales vous tient véritablement encore à cœur, je compte sur votre détermination pour enfin prendre les décisions qui s’imposent sans plus tarder ».
Perpignan en situation d’urgence
« Notre ville de Perpignan se trouve en situation d’urgence sur le plan de son enclavement comme elle l’est du point de vue du nécessaire retour à l’ordre républicain. C’est la raison pour laquelle d’ailleurs, je vous invite à venir au plus vite pour évoquer ces sujets qui méritent que nous sachions apporter des réponses efficaces dans le seul intérêt de nos concitoyens », conclut-il.