Perpi comédy présentera sa comédie musicale le 15 août à 19h30 allée maillol à Perpignan. L’occasion d’assister à l’accomplissement d’une année de travail des enfants, adolescents et parents de saint Jacques.
Réduire l’écart entre l’art institutionnel et celui des quartiers, réduire l’incompréhension entre deux cultures partageant le même quartier, c’est le pari (fou ?) de Benjamin Barou-Crossman qui a décidé de lancer la comédie musicale du quartier de saint Jacques.
Ici, point de chichi mais bel et bien des artistes du cru, en devenir, passionnés et enthousiastes qui se mélangent à des artistes plus chevronnés. Sous la direction de Benjamin, les volontaires du quartier saint Jacques apprennent l’art de jouer sur scène. Il faut dire que leur metteur en scène n’en est pas à son coup d’essai.
Benjamin Barou-Crossman, c’est avant tout un amoureux des sonorités gitano-andalouses, des talons qui claquent sur les planches et des doigts gitans qui habilement grattent les cordes mais, c’est aussi un metteur en scène doué. Il a fréquenté, entre autre, le conservatoire National de Région d’art dramatique de Montpellier puis l’école du Théâtre National de Bretagne. Comédien aussi mais, avant tout pédagogue. Passionné par l’humain, si un mot devait définir Benjamin, on choisirait volontiers « Transmettre ».
Transmettre un art qui doit sortir des sentiers battus, un art populaire mais pas au rabais, un art qui s’adresse à tous et pas seulement aux élites détenteurs des codes.
Du flamenco aux sons orientaux en passant par Lorca
Comme le chocolat guéri les peines, le théâtre, la comédie et l’expression guérit les relations à saint-Jacques. On a tendance à oublier que derrière la violence et les conflits qui ternissent l’image de ce quartier, certains ne se laissent pas abattre.
De cet optimisme, Benjamin a réussi à créer la première comédie musicale qui mettra en avant les musiques gitanes et les influences arabes sur fond de catalanité. Un message de paix entre ces deux cultures par la scène. Comme le dit le metteur en scène : « L’art de quartier n’est pas que du social et du folklore. On touche le coeur des gens. Dans la rue, dans le théâtre … des gens qui sont dans le partage et la passion avant la raison ».
On se donne rendez-vous ce samedi 15 août, de 19h30 à 21h, allée Maillol, pour un instant de légèreté.