Après un hiver relativement doux et un début de printemps plus chaud, la saison des moustiques a déjà débuté depuis quelques jours.
Cette année, on constate un démarrage plus précoce, plus net et plus large, avec 89 départements déjà concernés, soit la quasi totalité du territoire.
De plus, les premières proliférations et piqûres inhabituelles (départements en vigilance orange), sont apparues bien plus tôt dans la saison cette année, comparé à 2019, où elles sont apparues à la fin du mois de mai et en juin.
Trois facteurs déterminent la quantité
Dans l’Aude, des piqûres et des proliférations inhabituelles ont été observées. Pour rappel, trois facteurs déterminent la quantité de moustiques que l’on peut constater dans une région donnée :
- Un hiver doux, ce qui permet aux œufs pondus avant l’hiver de survivre jusqu’au printemps et pouvoir ainsi reprendre leur cycle d’évolution après les premières pluies et les premières chaleurs.
- Des pluies abondantes qui génèrent suffisamment d’eaux stagnantes pour que les œufs pondus puissent y vivre leur processus complet d’évolution jusqu’au stade de moustique adulte en passant par celui de larve.
- Une fois ces pluies tombées, il faut en moyenne 10 jours de chaleur suffisante (23°C le jour et 15°C la nuit) pour permettre aux œufs de moustiques de devenir larves puis moustiques adultes. Si les températures sont supérieures, le cycle se raccourcit. Si elles sont inférieures, le cycle s’allonge. Il faut une baisse franche et brutale des températures en dessous de 0°C pour qu’il s’interrompe complètement.
Le moustique tigre : une menace encore trop méconnue
En 2018, l’IFOP a réalisé une étude pour Vigilance-Moustiques afin de déterminer les connaissances des Français sur le moustique tigre dans les départements de métropole concernés par la vigilance rouge, c’est à dire ceux dans lesquels il est implanté et actif.