Après ce premier tour des municipales à Perpignan, les cartes ont été totalement rabattues. La liste Rassemblement National menée par Louis Aliot est arrivée en tête avec 35,6 % des voix. Un chiffre en très légère augmentation par rapport à 2014, ou l’ex-compagnon de Marine Le Pen avait recueilli 34,2 % des suffrages. Cependant il s’était ensuite heurté au Front Républicain, et au retrait de la liste de l’ union de la gauche pour se voir battu au second tour par Jean-Marc Pujol avec 55% des votants.
Un Front Républicain affaibli ?
Oui mais voilà, le candidat les Républicains a subi une sévère déconvenue hier soir au moment des résultats. Là ou il y’a six ans il avait réussi à attirer 30.7 % des voix, il n’a été seulement crédité que de 18,7 %. Et comme le malheur des uns fait le bonheur des autres, les autres listes ont su en tirer parti. Tant la liste Europe-Ecologie les Verts avec Agnès Langevine (14,8%) que la liste La République en Marche menée par Romain Grau (12,5%), tous deux ont su tiré leur épingle du jeu.
Si la perspective d’un front républicain n’avait pas fait l’ombre d’un doute en 2014, six ans plus tard, elle paraît bien difficile à envisager. Pourtant c’est en ce sens que Jean-Marc Pujol a fait appel hier à une « responsabilité Républicaine ».
Problème : c’est un potentiel second tour à 4 candidats qui se profile, aucune liste n’étant prête à se retirer au profit d’une quelconque alliance républicaine. Une perspective qui, si elle se confirme, profiterai à la liste de Louis Aliot. Perpignan deviendrait alors, la première ville Française de plus de 100 000 habitants à passer aux mains du Rassemblement National. Le jeu des alliances, lui, ne fait que commencer, mais une chose est sûre : Jean-Marc Pujol est un maire sortant en danger.