LITTORAL FM. Dans un communiqué envoyé aux rédactions ce vendredi après-midi, la direction départementale de la Sécurité publique des Pyrénées-Orientale met en garde les pharmaciens.
De fausses ordonnances seraient utilisées pour l’obtention de « médicaments très coûteux, notamment anticancéreux », précise la police à notre rédaction. Toutes les ordonnances sont au nom de l’hôpital Tenon ou de l’institut Curie de Paris.
« Un préjudice très élevé »
« Ces médicaments sont collectés illégalement auprès de pharmacies d’officine et susceptibles d’être revendus à l’étranger par des réseaux criminels organisés. Au-delà des risques à la santé publique liés à la distribution non contrôlée de spécialités pharmaceutiques destinées à des pathologies lourdes, ces faits incriminés génèrent un préjudice très élevé pour l’assurance maladie, et peuvent impacter la disponibilité des traitements (risque de pénurie) » indique la DDSP 66.
>> Avez-vous notre nouvelle application mobile ? Téléchargez là dès maintenant en cliquant ici.
Toujours d’après la police, les individus se présentent généralement sous leur réelle identité avec une fausse ordonnance, sur laquelle sont prescrits des médicaments très onéreux en vue de les remettre à un commanditaire contre rémunération.
La conduite à tenir pour les professionnels
En cas de détection de faits similaires, la police de Perpignan demande aux pharmaciens de ne pas délivrer les médicaments prescrits, de relever l’identité de la personne, de garder l’ordonnance et de prendre contact avec les services de police ou de gendarmerie.
Trois personnes ont été interpellées et placées en garde à vue au commissariat de Perpignan en début de semaine pour ces faits. L’enquête est menée par la brigade des affaires financières.