À Perpignan, Louis Aliot représente le mieux la droite. Son parti est arrivé en tête aux élections européennes, avec 30,07% des suffrages exprimés et sa candidature aux municipales de 2020 à Perpignan, est confortée par les sondages qui l’annonce gagnant du premier tour.
Face à l’echec des Républicains (7,66% à Perpignan), le résultat dérisoir de Debout la France (2,66% à Perpignan) et de tous les partis de droite en général, excepté le sien, le député du Rassemblement national de la 2ème circonscription des Pyrénées-Orientales, est en faveur d’une union.
« Nous n’avons rien à faire avec l’extrême droite de Louis Aliot »
Dernièrement, il a indiqué à nos confrères de L’Opinion, «tendre la main» à tous les élus et militants de la droite, estimant que c’est le souhait des électeurs à Perpignan, comme dans les Pyrénées-Orientales. De l’autre côté, Olivier Amiel, conseiller municipal à Perpignan et trésorier départemental des Républicains décline catégoriquement cette invitation.
«Clairement, son propos vise à récupérer les élus de droite qui paniqueraient pour leurs fauteuils en leur proposant de « prendre » ensemble des municipalités. Ce n’est pas un projet pour les villes, mais pour les partis. Faute de cadres compétents, l’extrême droite cherche à dévoyer des cadres sans scrupule. Nous avons connu une défaite électorale, nous n’abandonnons ni notre honneur ni nos projets. Le seul choix qui s’impose à notre parti Les Républicains est celui de la clarté politique et de la fidélité à nos valeurs. Nous devons continuer à proposer une offre politique clairement à droite sans tomber dans le piège du rapprochement ou des alliances contre-nature tant avec En Marche qu’avec le Rassemblement National. Nous n’avons rien à faire avec l’extrême droite de Louis Aliot» commente Olivier Amiel.
Marion Maréchal prône une « grande coalition » entre la « droite populaire » et son parti
Selon nos informations, plusieurs partisans des Républicains ou encore de Debout la France, voient les choses autrement et son prêt à accepter la main tendue du candidat Louis Aliot. Les avis sont divergent.
Parmi les personnalités du RN, Marion Maréchal dimanche prônait le 2 juin dernier, sur la chaîne LCI, une « grande coalition » entre la « droite populaire » et son parti, dont elle s’est éloignée tout en figurant parmi ses membres.
Son propre père, Samuel Maréchal, a révélé le souhait de fédérer les droites, grâce à une passerelle associative baptisée « Alliance pour la France », qu’il lance avec Arnaud Stephan, ancien conseiller parlementaire de sa fille Marion. Cette structure, qui n’est pas vouée à devenir un parti politique, correspond entièrement aux intentions de Louis Aliot. Affaire à suivre.